Le divan troué de la mémoire poétique
Mon livre de chevet n’est ni d’encre ni de papier, ou du moins ne l’est plus. Il est fait de plusieurs livres (s’il faut se résigner à appeler ainsi divans et recueils) et n’est d’aucun chevet. Tout entier dans la mémoire, il est parfois déchiré et boiteux, mais vit d’une vie ardente et indestructible. Une âme secrète, celle dont on n’est que pâle copie.
Les poètes arabes (des 13 grands de la Jahiliyya à quelque percée dans le Zajal ) y cohabitent avec les poètes français (de Villon à Prévert) et on y trouve même des bribes de poésies anglaises (le monologue de Hamlet) et allemandes (des vers de Rilke ou de Kleist).
Dans une salle d’attente, dans un avion, face à un interlocuteur ou à soi, pour se relever le moral, pour résumer une situation ou aider à la surmonter, le rythme est là et la musique, l’ivresse et la lucidité, le sacré et la profanation, la source pure et le « miroir » et le « gouffre »de la mer…
On admire un savoir faire dans un vers ou une strophe, un imaginaire qui a déconstruit et qui, depuis la première fois qu’il l’a fait, ne cesse d’agir, d’étonner par cette alliance imprédictible de la folie et du réel.
Ce n’est pas René Char seul qui peut dire :
« La poésie me volera ma mort. » Et cet espoir remonte.
Mon livre de chevet n’est ni d’encre ni de papier, ou du moins ne l’est plus. Il est fait de plusieurs livres (s’il faut se résigner à appeler ainsi divans et recueils) et n’est d’aucun chevet. Tout entier dans la mémoire, il est parfois déchiré et boiteux, mais vit d’une vie ardente et indestructible. Une âme secrète, celle dont on n’est que pâle copie.
Les poètes arabes (des 13 grands de la Jahiliyya à quelque percée dans le Zajal ) y cohabitent avec les poètes français (de Villon à Prévert) et on y trouve même des bribes de poésies anglaises (le monologue de Hamlet) et allemandes (des vers de Rilke ou de Kleist).
Dans une salle d’attente, dans un avion, face à un interlocuteur ou à soi, pour se relever le moral, pour résumer une situation ou aider à la surmonter, le rythme est là et la musique, l’ivresse et la lucidité, le sacré et la profanation, la source pure et le « miroir » et le « gouffre »de la mer…
On admire un savoir faire dans un vers ou une strophe, un imaginaire qui a déconstruit et qui, depuis la première fois qu’il l’a fait, ne cesse d’agir, d’étonner par cette alliance imprédictible de la folie et du réel.
Ce n’est pas René Char seul qui peut dire :
« La poésie me volera ma mort. » Et cet espoir remonte.
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