La
lente et douce conversion de Ghassan Tuéni à l’absence du 8 juin 2012 nous
frustre de percevoir, un an plus tard, toutes les magies de sa présence. Mais elle
n’est pas le seul obstacle à nous en barrer le chemin tant nous avons perdu son
sens du courage, du combat, de l’abnégation pour les causes justes, citoyennes,
universelles et pour la liberté et les hommes libres. Nous sommes éminemment étrangers à son espoir
et à son imagination inépuisables à l’heure où le pourrissement et les
agressions conspirent contre l’Etat légitime et un.
Plus
d’un demi-siècle durant, Ghassan Tuéni aura été un éclair tenace illuminant les
meilleurs ressorts du pays et cherchant à en communiquer la substance, amoureux
du verbe et du style. Mais il était, aussi et avant tout, au cœur de la
République, l’âme d’un combat incessant contre ses ennemis et même contre ses
amis. Par le journalisme, la politique et la diplomatie, il mena des batailles pour
un État souverain qui ne serait d’aucun clan et d’aucune communauté et resterait
bien intégré dans son espace traditionnel arabe.
Et jamais sa confiance n’a
failli et jamais ses efforts ne furent épargnés !
1 comment:
good
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