Planche de Matisse illustrant Les Fleurs du mal de Baudelaire |
Suit une tentative de traduction du poème de Joseph
Noujaim (‘ariqa in Chi ‘r Joseph Noujaim, Dar Nelson, 2014), d’en
retrouver les images, les sonorités et le rythme. Entreprise presque
impossible.
Le poème avait paru antérieurement dans le premier et le
plus intense des recueils du poète Jassad, Dar Rihani, s. d.
1 Elle s’entortille ainsi qu'elle implore la rescousse
Puis se réentortille exaltant la
secousse
2 Ivre de déverser le bien de la nuit
Par la
beauté elle se fait mal et nuit
3 Comme errer par la chair ferme,
lisse, terreuse
Et pâtir où elle est blonde et moelleuse
4 Comme deux seins dont l'un du
toucher s'est suffi
Et le second encor encor inassouvi
5 Amère est-elle racée qui dans la
jouissance
Se transfigure sur l’irréelle magnificence
6 Ravive par la douceur des nerfs
brisés flétris
Et par la frénésie les renvoie anéantis
7 L’infini narre ses yeux en lascives prières
La passion émanant de chacune des paupières
8 Tandis que son amour gronde par l’univers
Les corps chutent sous la volupté de l’air
9 L’orgueil de la souillure-mère l’a assaillie
Afin que tout orgueil sur la souillure plie
10 L’étendue de son aire est, du
péché, la grâce
Mais dans son sang ce qui édifie
et efface
11 Elle se découvre
comme si par quiète nudité
Elle réitérait :
Couvre-moi, Destinée!
12 Seule à partager la couche du
temps elle garde
Un corps à consumer toute essence blafarde
13 A combler de splendeur le lit et à
pétrir
En délices la magie où dieux vont
faillir
Cf. sur ce blog JOSEPH NOUJAIM POÈTE DU MAL, PRÉSENTATION ET TRADUCTION, janvier 2015
Cf. sur ce blog JOSEPH NOUJAIM POÈTE DU MAL, PRÉSENTATION ET TRADUCTION, janvier 2015
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