Tuesday, 11 October 2016

HOMMAGE À SAMIR FRANJIEH







La gageure Samir Franjieh c'est d'être depuis sa prime jeunesse, et cette difficile fin des années 1960, un maronite hors les rangs et un maronite guide et de souder dans le charisme persuasif les 2 faces contradictoires, en lui complémentaires. En cela il se distinguait de ses adversaires comme de ses amis politiques, ce qui lui permettait d'administrer des leçons et de dégager des voies.
          Il fut par son courage, son exigence intellectuelle et morale, son insoumission à un régime vétuste et inopérant de tous les refus et de toutes les protestations. Sa hardiesse encourageait les jeunes de son terroir et rayonnait dans les cellules scolaires et universitaires.  Ses cercles ne cessèrent de s'étendre pour accueillir et orienter les insatisfaits du système et pour s'inscrire dans d'autres plus étendus.
       Les configurations de la guerre du Liban et les occupations diverses du pays donnèrent à son action des buts autrement adéquats: la paix, le dialogue, la réconciliation, le vivre en commun... Fins tout aussi  révolutionnaires, exigeant une plus grande résistance, un espoir inépuisable, un courage magnifique.
       Samir Franjieh n'a jamais failli à son devoir de juste, n'interrompant jamais son action, prenant toujours des risques, ne se cantonnant aux principes mais cherchant à leur donner suite, à relever le Liban et les Libanais.
       
Le plus bel exemple, la plus belle leçon.



L’Orient Le Jour, 11/10/2016