Quinze ans sont
passés depuis l’assassinat lâche et barbare d’un homme d’intelligence et de
dialogue, le 2 juin 2005, SAMIR KASSIR.
La grandeur de ce
militant, journaliste et historien, qui
n’avait que 45 ans à sa mort, était de
relier théorie et action, d’être créatif et bucheur dans la première, pragmatique dans la seconde ; de tenter de
réconcilier révolution sociale et pesanteurs
traditionnelles ; de surmonter les susceptibilités nées des formations
étatiques et d’aller au delà des blessures réciproques. De racines familiales
palestinienne et syrienne, il s’ancra de plus en plus dans les problèmes
libanais, puisant dans les avis de ses meilleurs amis et les poussant plus
loin. Son regard panoptique sur les dilemmes proche orientaux dota ce polémiste
acerbe d’une générosité et d’une profondeur sans égales en ces domaines.
Sur la plupart des
questions importantes, ses opinions renversaient les perspectives courantes et
faisaient preuve d’un double courage, spéculatif et politique. Toutes ces
qualités dessinent en creux la meurtrissure indélébile de son absence.
Hommage est du à
cet ami qui n’aurait que 60 ans aujourd’hui !
No comments:
Post a Comment